Portrait de Sarah Kirsch
Image, G.AdC
LANDWEGE
Wir konnten uns nicht erinnern
An welcher Stelle das Wasser
Hin in den Hintergrund ging und seit wann
Wir dieser Stromleitung folgten.
Die Blumen waren wohl lange verdorrt
Wie graue Esel lagen die Berge
Fünf Horizonte entfernt und wir rollten
In glitzernder bunter Luft
Auf einen irdenen endlosen Teller.
CHEMINS VICINAUX
Nous ne pouvions pas nous souvenir
À quel endroit l’eau
S’était enfoncée sous terre et depuis quand
Nous suivions cette ligne électrique.
Les fleurs étaient sans doute depuis longtemps séchées
Comme des ânes gris les montagnes s’alignaient
A cinq horizons de là et nous roulions
Dans de l’air scintillant et multicolore
Sur une assiette en terre sans bord ni fin
Sarah Kirsch, Terre | Erdreich [Erdreich, Deutsche Verlags-Anstalt GmbH, Stuttgart, 1982], édition bilingue allemand/français, Le dé bleu, Collection planète bleue, 1988, pp. 18-19. Poèmes traduits par Jean-Paul Barbe.
UNTERWEGS
Mein Körper der mich begleitet
Lebenslänglich verfolgt
Von einem dunklen Schatten
Geformt wie ein Hund versessen
Um mich zu sein
Ein paar Worte mit Kreide
Auf die Sraße geschrieben im
Regen
CHEMIN FAISANT
Mon corps qui m’accompagne
Poursuivi à longueur de vie
Par une ombre obscure
Corps formé comme chien avide
D’être autour de moi.
Quelques mots à la craie
Écrits sur la route sous la
Pluie.
Sarah Kirsch, Chaleur de la neige | Schneewärme [Schneewärme, Deutsche Verlags-Anstalt GmbH, Stuttgart, 1989], édition bilingue allemand/français, Le dé bleu, Collection planète bleue, 1993, pp. 60-61. Poèmes traduits par Jean-Paul Barbe.
SARAH KIRSCH (1935-2013) ■ Sarah Kirsch sur Terres de femmes ▼ → Grünes Land (autre poème extrait de Chaleur de la neige | Schneewärme) |
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