Portrait de Claudine Bertrand
Image, G.AdC
Chacun porte en soi une île. On y trouve un refuge ou un naufrage. Mes yeux veillent depuis le petit matin : ils voudraient le tremblement lumineux des vôtres.
Les églises se vident. La vérité est une ombre. Mes mains jointes serrent du noir. Vos doigts guettent dans le papier la petite lumière. Rien n’en viendra jusqu’ici. L’âme d’Amérique désespère : elle invente le pays du crépuscule.
Claudine Bertrand, Le Corps en tête, L’Atelier des Brisants, Collection Comme (collection dirigée par Bernard Noël), Mont-de-Marsan, 2001, page 17. Prix de poésie Tristan Tzara.
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