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Julia Kristeva

Julia Kristeva

Portrait de Julia Kristeva.
Image, G.AdC

« Une triste volupté, une ivresse chagrine constituent le fond d’où se détachent souvent nos idéaux ou nos euphories, quand elles ne sont pas cette lucidité fugace qui déchire l’hypnose amoureuse accolant deux personnes l’une à l’autre. Conscient d’être voués à perdre nos amours, nous sommes endeuillés peut-être plus encore d’apercevoir chez l’amant l’ombre d’un objet aimé, anciennement perdu. […] »


« Plutôt que de chercher le sens du désespoir (il est évident ou métaphysique), avouons qu’il n’y a de sens que du désespoir. »

Julia Kristeva, Soleil noir. Dépression et mélancolie, Gallimard, Collection blanche, page 15.



En pensant à notre dernière discussion, Marie-Christine :

« Un texte peut être étudié comme une langue, mais il est produit par un sujet qui a un corps et se situe dans un contexte où il est en dialogue avec d’autres textes. […] tout texte est en dialogue avec d’autres textes, et […] on ne peut comprendre une œuvre en soi si on ne fait pas résonner dans cette œuvre l’intertexte, c’est-à-dire les autres textes auxquels l’écrivain se réfère, soit explicitement – parce qu’un écrivain utilise de nombreuses sources – soit implicitement ou inconsciemment – des textes qui résonnent sans qu’il les ait lui-même convoqués. »

Julia Kristeva, Au risque de la pensée, éditions de l’aube/France Culture, 2001, pp. 32-33. Entretien avec Marie-Christine Navarro.


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