Le passeur de mélancolie
Le Passeur de mélancolie, élégie aux bois peints
Dans la vallée de la Cinarca, le long du torrent du Cruzzini,
le promeneur curieux arrête parfois son regard.
Il débusque des souches d’arbres,
enfouies parmi les buissons de cistes et de genêts.
Souches bariolées, abandonnées là par quel hasard ?
Par quel artiste silencieux ? Oublié ?
Poète visionnaire, le photographe capte l’objet,
le perce par delà ses contours prévisibles,
par delà ses frontières,
le traque jusque dans ses essences.
Son œil avisé leur donne vie et visage, les transfigure.
La nouvelle série des « Bois peints du Cruzzini »
que Guidu a composée pour moi,
je l’ai laissé déposer ses notes plaintives,
en suspens aux marches de mon imaginaire.
Ces notes pouvaient-elles être autres que mélancoliques ?
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