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Introduction


Instables a cappella

Chjami è rispondi


Lafenetrejaune


Un dialogue insulaire d’images (Guidu Antonietti)
et de mots (Angèle Paoli)


Longtemps, il lui a confié sa passion.
Longtemps, il lui a chuchoté ses Instables.

Un jour, il les lui a offertes. Pudiquement.
Elles sont arrivées jusqu’à elle. Elle les a reçues.
L’une après l’autre, elle les a ouvertes.
Découvertes, caressées, mises à nu.
Il lui a demandé d’écrire, d’écrire pour lui les Instables.
Elle s’est sentie déconcertée. Résistante presque.
Elle les a laissées en attente, au secret.
Qu’elles fassent en elle leur chemin.
Peu à peu elle s’est laissé apprivoiser.
Elle s’est imprégnée de leur couleur, elle s’est arrimée à leurs titres,
elle a épousé leurs lignes de lumière.
Elle s’est approprié leur mystère.
Elle s’est lancée dans le vide, le plein sidéral de l’écriture.
Elle a glissé sur le fil des images.
Elle a plongé dans leur spirale comme elle plongeait enfant de la jetée du port.
En prenant bien son souffle.
D’une aube de juillet à l’autre, elle a tissé sa toile.
Tressé les mots complices en écho démultiplié aux images.
Elle a composé avec l’absence dans un chjama è rispondi d’un mode nouveau.
Lumineux et diffracté.

Un après-midi d’août, en plein cœur de la Cinarca,
ils ont modulé le plain-chant des Instables.
A cappella.


D.R. Ph et texte : G.AdC/angèlepaoli. Edition et mise en pages : Yves Thomas