<< Poésie d'un jour
Photo de → Philippe Brame
Un cresson d’or bleu-vert
splendeur du corps jaguar
éphémère naît la pierre
quatre faces blanches aux lèvres noires
Maison du peuple des Kami
un arbre aux cicatrices ouvertes
enterre ses plaies en plein ciel
La croix sans tête d’Itzamna le vieux
repose sur le calendrier des dieux
l’âme en son lit de gravier dort
la bouche grande ouverte -narthex
Entre la fleur et la tige
une roche épanouie
les yeux brillants
aux mille diamants
de la rivière Chikuma
Tapi au sanhédrin le grand serpent à plumes récite en
secret son chapelet
Philippe Brame, « II Pour la pierre emmurée qui prie » in UN GRAMME DE SILENCE, Les parallèles croisées, Les Lieux-Dits 2025, pp. 31, 32, 33, 34.
Commentaires