<< Poésie d'un jour
Dessin de Paul louis Rossi
IV
La Dame de Wou-Chan
Le chœur
Les larmes avaient taché les bambous
la dame de Wou-Chan
Crête des Monts
n’était qu’une nuée du matin
Le Prince égaré
Une ondée du soir
Moi je suis encore
Celui que j’étais jadis
La Dame
C’est pourquoi maintenant encore
mon esprit hante ces lieux, nuée errante
mon esprit hante ces lieux, nuée errante
que chassent les vents d’orage
Ils approchent de la
Montagne aux Mines
de sel rose
Kuang était sur le
Cinquième chameau lorsque
Xingte remonta la colonne
Zhen Zhou intitulait
son paysage dans la brume
Flâner en restant couché
Vienne la brume
s’envolent les nuées
le mont perd sa couleur
Kucan refusait de
Servir les envahisseurs
Mantchou
Vous pouvez prendre à droite. Il
indiquait : Vous pouvez prendre à gauche
Ou rester au creux des monts
Yun Shouping avait
peint le lotus de la fin
des saisons
la fleur ouvrait
la sensation
d’infinitude
la fleur s’ouvre
et se fane comme
un fleuve qui
coule sans fin
et
se perd
ainsi
que
le chagrin
Paul Louis Rossi, « Les Brûleuses d’Algues » in LES HORIZONS ÉGARÉS, Dessins de l’auteur (et un portrait de Marie Étienne),
Le Carré des lombes, Obsidiane 2025, pp. 39, 40, 41.
Portrait de Paul Louis Rossi par Marie Étienne
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→L’Usure et le Temps (Fragment) in Action Poétique 207-208-209-210, L’intégrale, Dernier numéro, 2012 → Mémoire du temps (extrait de Visage des nuits) |
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