Poésie d'un jour
Traduction de Irène Duboeuf
" ... dalla disgrafia delle tue ossa ..." photo: Google image
Da intitolare
alla Sicilia
I
Mi dicono di scriverti più in bella
ma io ti conosco così
dalla disgrafia delle tue ossa
dalle radici di mandorlo di notte a questo vento
da dove esiste tutto questo mare
E tutte le parole che hanno perso
che qualcuno fa brillare
Tu l’hai detto :
« da una sillaba scoperta »
II
Cominciano. Stanno cominciando.
Alcuni ci sono. Ci sono
altri
Una storia deve venire
Tutta vera-questa-tutta sbagliata
Mezza vera-questa-mezza sbagliata.
Isola
a Leonardo Sciascia
I
Ecco come si avvicina il tempo
in tempi che non valgono la pena
Cosa mi tocca dire :
Una parola. Una lingua che già so.
E ad ogni giro
e conto di leggi calcolo di mano
cambio di verità e di ragione.
Cosa mi tocca fare :
II
Forse era vero
Da questa parte si cade allo scoperto
dove si conta tre-quattro e per un’altra vita
Da questa parte :
« Battimuro » « Battipaura »
Margherita Rimi, Era farsi, Autoantologia 1974-2011, Prefazione di Daniela Marcheschi, Marsilio Editori, 2012.
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À intituler
à la Sicile
I
On me dit d’embellir ce que j’écris
mais c’est ainsi que je te connais
par la dysgraphie de tes reliques
Des racines de l’amandier dans la nuit jusqu’à ce vent
qui donne vie à cette mer
Et tous les mots que l’on a perdus
que quelqu’un fait briller
Tu l’as dit :
« à partir d’une syllabe découverte »
II
Ils commencent. Ils sont en train de commencer.
Il y en a quelques-uns. Il y en a d’autres.
Une histoire doit être
Complètement vraie – celle-ci – complètement fausse
À moitié vraie-celle-ci à moitié fausse.
-La mer couleur de vin - / Leonardo Sciascia
Image : G.AdC
Île
à Leonardo Sciascia
C’est ainsi que le temps se rapproche
d’une époque qui n’en vaut pas la peine.
ce que je peux dire :
Un mot. Une langue que je sais déjà.
Et chaque fois
c’est un énoncé de lois un calcul sur les doigts
un échange de vérité et de raison.
Ce que je peux faire :
II
Peut-être était-ce vrai
De ce côté on tombe à découvert
là où l’on compte « trois-quatre » et pour une autre vie
De ce côté :
« Bat-le-mur » « Bat-la-peur »
Margherita Rimi, Entre les mains des mots, Traduction de l’italien : Irène Duboeuf, Éditions du Cygne 2025,pp.38, 39.
MARGHERITA RIMI → “Nero”, Le voci dei bambini, Poesie 2007-2017, Mursia Editore, Collana Argani, 2019, |
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