Aquarelle de Sophie Rousseau
Je ne peux attraper
le frais de l’air sur ma joue
les pas de l’automne
les couleurs du vent dans la lumière
ni dessiner le vol des libellules
le souffle des mondes
Je cherche au bord des mots
et j’offre de l’eau en miroir à la lune
Je suis debout
le silence au creux des mains
Les bougies chuchotent avec la nuit
il est facile de rêver
Si un jour je ne sais plus où aller
j’inventerai la carte des levers de soleil
Il me suffira d’une seule graine de lotus
Je me suis arrêtée
au Pavillon pour regarder la lune
Le silence la comblait sans trouver sa fin
Dans l’ombre la rivière riait
les yeux brillants
La pleine lune
a étendu ses draps entre les arbres
Sa lumière coule dans la rivière avec les mots
frissonne
crée et perd le poème
Roselyne Sibille, Une libellule sur l’épaule, Illustrations Sophie Rousseau, Collection Grand ours, L’ail des ours /n° 25, 2024 , pp.37,38,39,40.
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