<< Poésie d'un jour
une nuée d’oiseaux
moineaux sur le bord
d’un banc
dans le sillage d’une péniche
la rouge nommée nid d’amour
la bleue et ses lauriers – roses
je passe devant
le matin sur les berges
du Rhône
la surface de l’eau pétille
de toutes ces bulles
que font les poissons
à sa surface
je n’ai qu’à être là
simplement là
partir quitter la ville
marcher dans des paysages
à couper le souffle
se désencombrer
de toutes ses pensées
faire le vide
chemins escarpés
les genêts d’or
je retrouve un souffle
neuf
vivifiant
Valérie Canat de Chizy, Après l’averse, Collection DUO L, La lune bleue – Trouées poétiques, 2024, pp. 13 &15.
Four
Ça brûle,
ça brille
de mille feux.
D’un air mi-figue, mi-raisin,
je lève un verre, en même
temps que les yeux au ciel
et sa drôle de fête…
Dans la touffeur, en ce moment
précis –
outre, en effet, un son de cloche –
il me semblerait presque entendre,
pour peu que je m’attarde,
pour peu que je me penche,
au passage du vent,
les craquements
et les ultimes cris
de ces milliers d’arbres, là-bas,
tandis que sur mes lèvres sèche
comme un avant-goût du désert.
Morgan Riet, Comme un lieu entre, Collection DUO L, La lune bleue – Trouées poétiques 2024,p.8.
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