Plage de Nonza-Cap Corse, photographiée par Angèle Paoli
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Ph. : G.AdC
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Angèle Paoli :
" L’Italie est au cœur de ma vie, et ce depuis toujours, ou presque. Depuis le collège, en tout cas. Après les études universitaires, ma passion pour ce pays s’est trouvée enrichie et décuplée par les voyages, très nombreux que j’ai pu y faire, jusqu’à récemment encore. Et les rencontres, elles aussi, multiples. Au fil du temps, des expositions, des déambulations dans les musées, la peinture a alimenté mes rêveries. Et elle continue de le faire. Je peux dire qu’elle m’habite. Qu’elle est là et ne demande qu’à trouver sa place dans l’écriture. La nature, les paysages, les jardins, les toits des villes, le labyrinthe des rues, la beauté des places, et l’écho qu’en donne la peinture italienne, m’offrent des résonances inépuisables. Et c’est alors que se produit une sorte de miracle. L’étrange ou l’étrangeté se muent en réalité. L’un déborde l’autre et je finis par ne plus savoir ce qui préexiste à cette magie, si c’est le réel ou l’étrange. De sorte que les voix aussi se mélangent à la faveur du jeu des pronoms personnels. Parfois la magie prend des tournures inquiétantes. Une sorte de vertige – qui va de l’exaltation à l’angoisse - s’empare de moi au moment où j’écris ces textes. Comme si quelqu’un d’autre s’emparait de ma main ou de mon crayon. Je revis les événements d’alors. L’écriture restitue sans doute une part de cette « inquiétante étrangeté ». J’écris toujours au crayon de bois dont la mine rassurante glisse aisément sur le papier. Parfois à vive allure. "
Rédigé par : Guidu Antonietti di Cinarca ( directeur artistique de Terres de Femmes ) | 19 juillet 2024 à 18:12