<< Poésie d'un jour
« cet animal poésie »
dessin de Ena Lindenbaur, Source
Alors c’est ça rien que ça
« cet animal poésie » qui lèche les os
ne dit jamais le silence
comme il faut
tellement la salive
tant de lignes d’eau
tant d’excréments
la vie est un bâton
d’aveugle sans nom
C’est pour le sable que le doigt
s’obstine
On les a entendus les ressacs
les souffles meurtris
les plus longues attentes
le plus invisible déplacement
incapables de comprendre
ce qui épuise incise le monde
On l’a regardé raturer la peur
racler le sable qui chante
un requiem d’eau
peut-être que cela va le sauver
la rondeur d’un galet qu’il frottait
doucement durement
contre la joue
Erwann Rougé, Paul les oiseaux (portrait), en couverture dessin d’Ena Lindenbaur, éditions isabelle sauvage 2024, pp.47, 48, 49.
________________________________________________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________________________________________________
E R W A N N R O U G É
Ph. Michel Durigneux
Source
■ Erwann Rougé
sur Terres de femmes ▼
→ Proëlla (lecture d'AP)
→ [la brûlure a une odeur de fleuve] (extrait de L’Enclos du vent)
→ [on ne fait qu’écrire] (extrait de Voa, Voa)
→ Passerelle, Carnet de mer (lecture de Sylvie Fabre G.)
→ [quand le ciel est ainsi] (extrait d'Étais de Jean-François Agostini)
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site des éditions Isabelle Sauvage) la fiche de l’éditeur sur Proëlla d’Erwann Rougé
→ (dans la poéthèque du site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Erwann Rougé
Commentaires