<< Poésie d'un jour
Photo-collage : → G.AdC
regarde-moi bien
dit le coquelicot
parce que
je suis fragile
*
l’œil de l’éveil
s’allume
quand tu vois
éclore l’iris
*
lance si tu le peux
le silence
il attrapera
ton cri
*
derrière
la grange
le regard
est un navire
*
quand tout va
rends grâce
si rien ne v a
consens
*
entre
est invisible
et nous
relie
*
pour attraper
l’éclair d’une pensée
les mots
sabots de pierre
*
les branches au ciel
s’enchevêtrent
nouent
l’étreinte secrète
*
emporté
par le ruisseau des yeux
le frêle esquif
de papier
*
le pied des arbres déborde
sous l’édredon des nuages
au loin
une lucarne s’allume
Jacques Goorma, Lucarnes, Arfuyen 2024, pp. 45, 46, 47, 48.
JACQUES GOORMA D.R. Ph. Reha Yunluel Source ■ Jacques Goorma sur Terres de femmes ▼ → [À la bonne parole] (poème extrait de À) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de la Maison de la poésie et de la langue française, Namur) une notice bio-bibliographique sur Jacques Goorma → (sur Terre à ciel) un entretien avec Germain Roesz, par Cécile Guivarch → (sur Monde en poésie de Brigitte Maillard) Jacques Goorma, Propositions → (sur Recours au Poème) Jacques Goorma : une po-éthique du dépouillement lumineux, par Muriel Stuckel |
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