[Pour Rocco Scotellaro]
Un’eco di Rocco
(settanta anni dopo)
-La terra dove fremeva
la mia sconfinata sete
di verità e giustizia
ora mi è sopra…
ma parlano per me, ancora,
la mia parola accorata
e il grido mai soffocato…
col vasto respiro della giovinezza
ho calcato solchi e macerie
delle miserie dei miei ultimi
e da lì, indocile e febrile
sempre sono stato in ovunque
con gli atti della dimora tradita
e la vita che ho dato alla vita
mi è venuta adosso, presto,
senza la carità d’un altro giorno
ma la terra che mi è sopra, ora
guarda arbusti resistenti ai venti
e agli occhi ciechi
Peinture de Pietro Tarasco
Un écho de Rocco
(soixante-dix ans après)
-La terre où frémissait
ma soif illimitée
de vérité et de justice
est à présent sur moi…
mais parlent encore pour moi
ma parole affligée
et le cri jamais étouffé…
avec l’ample souffle de la jeunesse
j’ai parcouru sillons et décombres
des misères de mes derniers
et de là, indocile et fiévreux
toujours j’ai été en tout lieu
avec les actes de la demeure trahie
et la vie que j’ai donnée à la vie
m’est tombée dessus, trop vite,
sans la charité d’un jour de plus
mais la terre qui me recouvre, à présent
regarde les arbustes résistants au vent
et les yeux aveugles »
Eugenio Da Signoribus, Poème Iinédit, Traduction de Jean-Charles Vegliante
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