<<Poésie d'un jour
" Ainsi s’en va le jour Ainsi se lève la nuit "
Photo : G.AdC
Un crépuscule, crispé de funérailles.
Silence d’aromates, petit parme étoilé comme un
violet qui se défait.
Sur le dernier souffle la nuit respire et se croise au
jour en bouquet.
-Quelle main a soulevé le jardin maintenant
rose pâle ?
Presque sans mot trempés d’eau morte, taillis,
la fin faux pli, trace des brèches vives.
-Quand le soir sème le vide on dirait qu’il
efface ton nom.
-Comme au jardin oui, un peu de peau aussi
et de bruit.
Ça s’enroule de rien.
Ainsi s’en va le jour
dans un brasier d’odeurs muettes, du soleil dans la
main, dans les narines du romarin, ça divise la
menthe et fait palpiter le thym.
Ainsi se lève la nuit
sur un rapprochement de lèvres, un souvenir de
sève, tout s’allume et s’éteint sur ce même chemin
où crépite l’éternelle vérité du lien.
Carine Adolfini, Les Cloisons Souples, Arzilla Éditions,2022, p.42.
C A R I N E A D O L F I N I
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