<<Poésie d'un jour
Octobre
sous la vouture nuageuse du vent
nos lents respirs de lumière
Dans ce silence de l’après vent
ce silence d’un instant
qui se fait plaine
ce qui est muet
reprend le souffle
Marcher
sous le couvert du silence
marcher comme marche le rêveur
dans le sommeil du dormeur
comme le danseur
en contemplation marche
au bord des mondes
sous le rideau qui se lève
Parler j’y renonce
parler se met à dire
ce qui est rompu
le feu se tait
et dans l’ombre
agrandie des yeux
écoute comme écoute
une profondeur
Pierre Cendors, « Le premier jour» | « Les Hauts bois » in Les Hauts Bois, Isolato, 2013, pp. 14, 32, 33.
_______________________________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________________________________
PIERRE CENDORS
Source
■ Pierre Cendors
sur Terres de femmes ▼
→ L’intime du large (autre extrait de Chant runique du vide)
→ Les Fragments Solander (note de lecture d’AP)
→ Le Voyageur sans voyage (extrait)
→ Les Hauts Bois, Isolato
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site des éditions Éclats d’encre) la fiche de l’éditeur sur Chant runique du vide de Pierre Cendors
→ Endsen, le blog de Pierre Cendors
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.