<< Poésie d'un jour
" la laisse de mer "
Photo: G.AdC
Marcher à pas de menthe
et d’anis étoilé
à travers les vergers éblouissants
du premier jour du monde
vers les confins prodigieux
hantés de tourterelles
où s’élaborent les miels sauvages
des nouveaux départs.
Ce peu de pas qui déchiffre la route
allégé d’air, d’herbes et d’églantier
s’estompe à l’approche d’un rouge-gorge
venu à ta rencontre.
Ainsi progresse-tu
parmi les fantasmagories du brouillard
éclaireur de l’abîme
et du temps reconquis.
Mais garde-toi d’égarer le Chemin
qui te précède et te prolonge
sur les terres à blé
et la laisse de mer.
Marc Alyn, « Marcheur des aubes violettes » in Forêts domaniales de la mémoire, Le rumeur libre, 2023, p.93.
Voir aussi sur → Tdf
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.