<< Poésie d'un jour
Absence
Peu importe
la terre
sa noirceur
les endroits de sa pluie
de poison
où se noie mon courage
vibrant comme le cortège
de ton éloignement
Je mène mon troupeau
sa peau de moutons noirs
répand ma déchirure
sur la densité cotonneuse
d’une neige illusoire
Abrogée
toute ligne est l’éclipse de ton nom
arrache ton absence
à ta disparition
Partout ailleurs
subsiste opaque
la densité sépulcrale
du silence
Dans le rêve à chaque battement de paupières
une musique coulait sur ton visage
jusqu’à ta lèvre
jusqu’à moi
cela disait les mots de ta souffrance
crois-tu cette chose possible
plus tard
un signe déchira la chambre
une flamme plutôt
longtemps suspendue sur nos têtes
il y avait une poussière de nuit sur ta peau
la pâleur de ton visage
ta lèvre encore ourlée de secrets
Dieu quelle douleur
cette nuit derrière la maison
le grand pré
s’est mis à briller plus fort
cela au moins j’en suis sûr
Carole Mesrobian / Alain Brissiaud, Octobre, PhB éditions,2022, pp.18,19
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