<<Poésie d'un jour
Encre de Serge Saunière, son → site
À Bernard Noël, février 2013
Rien par terre
À croire que les flocons traversent le sol en tombant
Et vous ?...
Allez-vous
Comme les flocons ?...
Un flocon traverse mon regard
De quoi faire de ma tête
Le lieu
De ce qui ne pourra pas disparaître
La terre ne prend que ce qu’elle n’aura pas à rendre
Où dormir dans la peau ?
Des nuits
Dans la tête
À aplatir le sol
Et s’il ne faisait pas bon garder les corps dedans ?
Et si le sol en tombant se retournait
Et retournait les corps ?
Ce qui tombe a peut-être choisi la terre
Qui sait quand le corps se couche
Jeter sur le sol ces mots jusqu’à ce que la terre
refasse surface
Jusqu’à ce que vos pas s’y posent à nouveau
Myriam Eck, « Traverser le sol en tombant » in Sans adresse le regard n’a pas de bord,
Encres de Serge Saunière,
Voix de chants, Æncrages & Co
A propos des Encres de Serge Saunière, Michèle Destarac écrit :
"Loin, très loin, à des années-lumière du tapage et des fracas, Serge Saunière explore l’infini, l’immatériel, l’ineffable. Du grand vide lumineux aux ténèbres profondes, tout est silence, tout est distance. Voyageur solitaire, il s’empare du moment qui passe, l’arrête un instant et, dans un souffle, nous en restitue la quintessence.
Proche de l’ascèse, maître du noir et blanc, il entrouvre la porte de l’Extrême-Orient, celle de l’intemporel, de l’indicible. Son œuvre, tout empreinte de spiritualité, magistralement maîtrisée, vient compléter celle de ses prestigieux prédécesseurs de la deuxième partie du XXe siècle : Degottex, Marfaing, Soulages."
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M Y R I A M E C K Ph. D.R. ■ Myriam Eck sur Terres de femmes ▼ → Cavité – Ouverte → [Ce qui se vide dans ma tête…] (extrait de Sonder le vide) → [La terre se creuse] (extrait de Calanques) ■ Voir aussi ▼ → le site de Myriam Eck |
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