L’alizé évince l’autan
En soudains piqués
On dérange l’intimité des vagues
Festins argentés rumeurs de sel
Ivresses nouvelles
9.
Temps couvert ou éclaircies
On est de toutes les averses
De tous les courants d’air
Rien ne nous échappe
Du cycle des saisons
Des œuvres de la terre
Avec quelle attention on regarde
Ce pays dont on n’est pas
Dans les yeux de certains
L’absence d’étonnement
On fait partie du paysage
Notre plus grande chance
Notre plus grand dommage
Et pourtant nos trésors
Le secret des grands arbres
Le parfum des écorces
La nostalgie du couchant
VIII
L’air chaud arrive
Muettement emplit l’espace
Nos ailes s’assouplissent
On s’équilibre autrement
Marin ou sirocco
Sur le dos du désert
À perte de vue
Les dunes ondoyantes
Florence Saint-Roch, Bouger les lignes, Œuvres de → Roselyne Sibille, Collection Grand Ours, L’Ail des ours/ n°11, 2021, pp. 41, 42, 43, 44
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FLORENCE SAINT-ROCH
■ Voir aussi ▼
→ Sur Terres de femmes
→ Sur Babelio
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