Ph., G.AdC [LA PLUIE S’ABAT, À LA FENÊTRE] La pluie s’abat, à la fenêtre. On est soi-même le paysage qui menace de se répandre. Le froid monte. Refermer les yeux ne colmate plus. Arrivé peut-être, fenêtre close qui déborde. On vit en pièces pas très loin derrière son visage, des yeux qui se détournent. On disparaît comme si dessous avait été d’un seul morceau. La nuit prend partout, bientôt laisse aller ce qui voit. Les matins glissent, l’oubli remonte comme l’eau. Tu vois d’en-dessous passer les feuilles mortes. Les mots pèsent du poids d’être dits, bouches bégayées. Nous remuons chacun d’un côté du rêve, là où personne encore ne sait. Olivier Vossot, L’Écart qui existe, éditions Les Carnets du Dessert de Lune, Collection Pleine Lune, 2020, pp. 59-61. Préface d’Albane Gellé. Illustration de couverture de Pascaline Boura. |
OLIVIER VOSSOT Source ■ Olivier Vossot sur Terres de femmes ▼ → L’Écart qui existe (lecture de Sabine Dewulf) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Les Carnets du Dessert de Lune) la page de l'éditeur sur Olivier Vossot → (sur le site de Terre à ciel) une page sur Olivier Vossot → (sur le site de Terre à ciel) une lecture de L’Écart qui existe, d'Olivier Vossot par Cécile Guivarch
|
Retour au répertoire du numéro d’ avril 2021
Retour à l' index des auteurs
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.