Montage photographique, G.AdC [JE ME SENS VIEILLIR] Je me sens vieillir – j’ai l’impression que la vie échappe Je n’ai pas l’éternité Sans savoir pourquoi je coupe toujours mes biscuits en deux avant de les manger J’achète mes vêtements en double J’ai toujours une chambre prête à la maison Je marche ensemble — je ris ensemble — je chantonne ensemble, et puis je hausse les épaules tout cela n’a pas de sens Il est clair que rien de cela n’a de sens cependant j’attends Je ne sais rien de la lettre qui compose le mot qui compose la phrase qui compose l’histoire Je ne sais rien de l’idée de l’intelligence ou de la pensée je ne suis qu’un galet Mais je suis prêt à tout dire à tout écrire je suis prêt à tout lire et à tout écouter Je peux même me risquer à évoquer la mort la baptiser attente ou ignorance la nommer éternité taire mon propre nom Isabelle Alentour, III, « Est-ce toi » ?, Makapansgat, éditions La tête à l’envers, 2021, pp. 48-49. Peinture de couverture : Cécile A. Holdban. |
ISABELLE ALENTOUR [PELLEGRINI] ■ Isabelle Alentour sur Terres de femmes ▼ → Makapansgat (lecture de Philippe Leuckx) → Louise (lecture d’AP) → [Heures douces d’un après-midi d’été] (extrait de Louise) → [Jamais d’abord, ni contre] (extrait d’Ainsi ne tombe pas la nuit) → [Lac étal comme un épuisement] (extrait de Je t’écris fenêtres ouvertes) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) [Pour ne pas perdre la pluie] ■ Voir aussi ▼ → (sur Terre à ciel) une page sur Isabelle Alentour [dont un mini-entretien avec Roselyne Sibille] |
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