Ph., G.AdC [QUE RESPIRENT AVANT TOUT LES MOTS] Que respirent avant tout les mots, ensuite ce sera notre tour. On égare une clé, les noms restent, des amis que l’on croit disparus. On n’en a pas fini avec « murmure », il a bien plus que deux syllabes. Avec les ondes dès leur naissance apprendre à renaître éphémères. Libres, les enfants font mieux que nous rendre visite. S’ils tiennent debout, ces murs, c’est grâce aux herbes folles. Sonorités qui ne se fécondent que si l’on tient compte des intervalles. Elle résonne toute l’année, la sève, l’épaule en est certaine. Le front sans rides, l’averse est nue, les fenêtres sont ouvertes. Pierre Dhainaut, « Prises d’air », Ici, éditions Arfuyen, Collection Les Cahiers d’Arfuyen n° 247, 2021, pp. 46-48. |
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