Ph., G.AdC [SEUL ET MULTIPLE] Seul et multiple, je n’ai plus peur j’ai franchi le grand effroi tapi au fond des barques j’ai noué ma mémoire à mon désir et je suis fort des rêves de tous les cœurs qui battent à l’approche de la rive mon cœur est une montagne traversée de chants d’oiseaux un ciel nocturne à la pulsation stellaire un espoir répété depuis le premier souffle un drapeau dont les vœux palpitent dans le vent mon cœur est le refuge et le feu mon cœur est un souffle libre courbe comme le blé couché par l’orage mon cœur est une arche sur la houle une rose noire abandonnée à son parfum une dune démultipliée le sable d’une empreinte mon cœur est la sève et la racine mon cœur est une eau vive une lampe-tempête un rire fou déréglant le balancier du temps mon cœur a la fraîcheur d’une main sur le front fébrile il est l’astre en son reflet liquide mon cœur est le chemin le fruit qui fait ployer la branche mon cœur est le visage et le miroir Cathy Jurado, Ceux qui brûlent, Odyssée, éditions Musimot, Poésie, 2021, pp. 40-41. Couverture ©Hassan Echair |
CATHY JURADO Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Musimot) la page de l’éditeur sur Ceux qui brûlent → (sur Calaméo) parcourir quelques pages de Ceux qui brûlent |
Retour au répertoire du numéro de février 2021
Retour à l’ index des auteurs
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.