FLEUR BLANCHE
Je ne sais plus écrire
Je sais la fleur blanche du désastre
Les lances du pur amour
La lumière de ton corps
Fait un nœud dans ma gorge
Illumine l’ombre
Fait un nœud dans ma gorge
Illumine même le jour
Fait un nœud dans ma gorge
La lumière de ta gorge
Fait un nœud de lumière
L’ombre vaste de ton corps
Illumine même le jour
Ton corps de biche plus grande
De biche par-dessus l’eau
De biche dans l’air des poudres
Ton corps sanglant de marbre
Ton corps repousse les mots
D’un haussement de lumière
Fait un nœud dans la nuit
Où se forment les mots
À la source des mots
Elle pose un lien de soif
Le puits de ta lumière
S’ouvre dans mon silence
Et ton bâillon de plume, de poil
Et de poison,
Ton bâillon d’incendie
Est la pierre du silence
Pierre Peuchmaurd, « Le soir je vais aux eaux » [« Ça rêva », Parfaits dommages et autres achèvements, éditions L’oie de Cravan, Montréal, 2007, pp. 85-86. Avec dix photographies de Nicole Espagnol], Revue Europe, novembre-décembre 2020, n° 1099-1100, pp. 291-292.
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