LE TROPHÉE
Plus de visage. Plus de mots ni de contours.
Rien qui s’accroche au révolu comme ces petits flocons de laine que le vent laisse après la tonte sur les barrières des pâtures.
Ne plus pouvoir se représenter la beauté nue, ni même la rêver vaguement. Le cœur respire.
Juste dans l’air quelque chose. Comme un vol à peine entrevu. Comme une appoggiature.
À peine un parfum qu’elle n’aurait pas choisi. Un souffle laissé près de l’eau vive par le repiquage des fleurs.
Marie-Françoise Vieuille, La Barque criblée, éditions La tête à l’envers, 58330 Crux-la-Ville, 2020, page 27.
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