IN THE WHITENESS OF THE HORIZON
Those who strike
the grasses at night
with their long sticks
say the waters
never sleep.
The words they utter
are like a trickle
of red blood.
Clothing their eyelids,
they stun the rivers
and make dreams drift
in a broken lifeline.
Under the flesh,
a landscape comes alive
in the darkness, neither double,
nor path. Insane
the one who then hears
child’s laugher resonate
and in the trembling
of dawn writes it
on the ground.
DANS LA BLANCHEUR DE L’HORIZON
Ceux qui frappent
les herbes la nuit
de leurs longs bâtons
disent que les eaux
ne dorment jamais.
Les mots qu’ils prononcent
ressemblent à un fil
de sang rouge.
En fermant les paupières,
ils étourdissent les rivières
et font dériver les rêves
dans une ligne de vie brisée.
Sous la chair,
s’anime un paysage
dans ombre, ni double,
ni chemin. Fou
celui qui entend alors résonner
un rire d’enfant
et dans le tremblé
de l’aube l’écrit
sur la terre.
Marie-Christine Masset, L’Oiseau Rouge | The Red Bird, Oxybia Éditions, 06520 Magagnosc, 2020, pp. 152-155. Traduction d’Andrea Moorhead.
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