[LA TUA ASSENZA È UNO SCHERZO]
La tua assenza è uno scherzo
di cattivo gusto. Se giochiamo a nascondino,
mi arrendo, ho smesso di contare da un pezzo.
Hai vinto tu.
Ton absence est une plaisanterie
de mauvais goût. Si nous jouons à cache-cache,
je me rends, j’ai fini de compter depuis longtemps.
C’est toi qui as gagné.
[…]
Non riesco a dispiacerti, sono tuo figlio.
Reggo il tuo specchio da sempre, ma ora
cambiare gioco stravolge tutto.
Vuoi gettare il mazzo così?
Je n’arrive pas à te déplaire, je suis ton fils.
Ton miroir depuis toujours, mais à présent
changer de jeu bouleverse tout.
C’est ainsi que tu veux abandonner la partie ?
[…]
C’erano volte in cui scappavo per niente,
al solo scopo di farmi cercare,
perdermi per ritrovarti.
Non è così che mi hai insegnato l’amore?
Il y avait des fois où je m’enfuyais pour rien,
dans le seul but de me faire chercher,
me perdre pour te retrouver.
N’est-ce pas ainsi que tu m’as appris l’amour ?
[...]
A forza d’imitarti ti sono diventato uguale.
Sono forse io quel puntino in fondo allo specchio?
À force de t’imiter, je suis devenu ton égal.
Peut-être est-ce moi ce petit point au fond du miroir ?
[...]
Non so darti lezioni su come si soffre
garbatamente sul filo del mondo,
questa è roba da equilibristi,
barcollo da sempre. Cosa posso offrirti?
Je ne peux te donner de leçons sur la façon de souffrir
avec grâce sur le fil du monde,
c’est une affaire d’équilibriste,
je titube depuis toujours. Que puis-je t’offrir ?
Luigi Carotenuto, Krankenhaus (2, 6, 14, 15, 23), edizioni Gattomerlino/Superstripes, Collana Quaderni di Pagine Nuove, ottobre 2020, pp. 10, 14, 22, 23, 31. Extraits traduits par Irène Dubœuf.
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