Claude Garache, in Jean Starobinski, Claude Garache, Flammarion/Galerie Lelong, 1988. Photo 11. Source [POUR ELLE IL VOULUT] Pour elle il voulut le milieu des chambres d’où nul ne la soustrait un halo qui la dresse en des cires qui la font luire et disparaître un hortensia fané qui garde sa ténèbre un Orient immobile sur les serments. Quel murmure empêcherait la prise la répétition des ellipses et des boucles repousserait le gel de l’aube autour de sa poitrine le pigment qui la fixe et la cloue ? Sœur s’enfuit défait l’enlacement pour la turquoise et la vague défait l’ardeur et le berceau appelle des esquifs qui l’emportent les gemmes et les amertumes éclatent les surfaces où elle resplendit et sommeille. Elle ne veut plus le chant contre les tempes le regard qui l’absout des occidents sous son empreinte des neiges et des silences où elle s’agenouille mais des fleuves au long des papyrus des fugues laissant les ferveurs ô mourir où fûmes 2 dans le troisième. Esther Tellermann, Corps rassemblé*, éditions Unes, 2020, pp. 91-94. Vignette de couverture de Claude Garache. _____________________ NOTE : Ce livre a été composé après les visites du 21 avril 2017, et des 17 juillet, 1er août et 28 août 2019 à l’atelier et au domicile du peintre Claude Garache. Tirage de tête de Corps rassemblé (tirage limité à 11 exemplaires numérotés de 1 à 11 sur Vélin de Rives, accompagnés d'une gravure originale de Claude Garache, signée, tirée par l’atelier René Tazé à Paris, et d'un poème manuscrit d'Esther Tellermann). Source |
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