EIS
tu apprends à chercher le souvenir
et les temps dans la glace en particules et couches
ces langues comme si jamais elles n’avaient
désappris l’entre-soi dans leurs maisons bleues
elles capturent le premier matin
la clarté soudaine une mèche
de sommeil ce qu’elle reliait
avant que la neige vienne et revienne
quand tout voyageait vers l’intérieur puis
des bulles de temps une proximité qui
se retranche mais de l’oubli
personne ne sait rien tu peux
encore voir où la glace s’arrêtait.
Anja Kampmann, Échantillons de pierre et de lumière, in revue Europe, revue littéraire et mensuelle, n° 1099-1100, novembre-décembre 2020, page 305. Traduit de l’allemand par Camille Logoz.
GLACE
wir lernen das erinnern und die zeiten
zu suchen im eis partikel und schichten
diese sprachen als hätten sie das zueinander
nie verlernt in ihren blauen häusern
halten sie den ersten morgen fest
die plötzliche helle eine strähne
aus schlaf was sie verband
bevor der schnee kam wieder & wieder
wie alles ins innere reiste und dann
luftblasen aus zeit eine nähe die sich
tief einschließt doch über das vergessen
weiß niemand bescheid du kannst
noch sehen wo das eis einmal war.
Anja Kampmann, Proben von Stein und Licht, "III eis", Carl Hanser Verlag, München, 2016, seite 55.
|
Retour au répertoire du numéro de novembre 2020
Retour à l’ index des auteurs
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.