Image, G.AdC [È UN PETALO LA TUA MEMORIA] È un petalo la tua memoria che si adagia sul cuore, e lo sconvolge. Addio, come ogni sera, oltre le fratture c’è un cadavere eretto di discorso, sembra un frammento di un’eutanasia ma tu mi uccidi come sempre, amore, e riapri i miei eterni giacimenti. I sepolcri del Foscolo, gli addii di certe mani che non sono sepolte ed emergono futili dal nulla a chiedere giustizia di parole. [TON SOUVENIR EST UN PÉTALE] Ton souvenir est un pétale qui se couche sur mon cœur et le ravage. Adieu, comme chaque soir, au-delà des fractures il y a un cadavre érigé de parole, on dirait le fragment d’une euthanasie, mais tu me tues comme toujours, amour, et tu rouvres mes éternels gisements. Les sépulcres de Foscolo, les adieux de certaines mains qui ne sont pas ensevelies et émergent futilement du néant pour demander justice aux mots. Alda Merini, « L’amore | L’amour », La Folle de la porte à côté [La pazza della porta accanto, Bompiani, Milano, 1995 ; rééd. 2019], suivi de La poussière qui fait voler, conversation avec Alda Merini, éditions Arfuyen, Collection « Les vies imaginaires », 2020, pp. 24-25. Traduit de l’italien par Monique Baccelli. Préface de Gérard Pfister. |
ALDA MERINI Source ■ Alda Merini sur Terres de femmes ▼ → La Folle de la porte à côté (lecture d'AP) → Après tout même toi | Dopo tutto anche tu → Ma poésie est vive comme le feu → Mare → (dans la galerie Visages de femmes) Il mio primo trafugamento di madre ■ Voir aussi ▼ → le site officiel Alda Merini, créé par les quatre filles d’Alda Merini → (sur Fine Stagione) plusieurs poèmes d'Alda Merini (avec leur traduction en français) |
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