[IO GUARDO IL CIELO]
Io guardo il cielo, il cielo che tu guardi
ma io non vedo quello che tu vedi.
Le stelle se ne stanno dove sono,
per me luci confuse senza nome,
per te costellazioni nominate
prima che il sonno scioglierà il tuo ordine.
Ah, sognami senza ordine e dimentica
i tanti nomi, fammi stella unica :
non voglio un nome ma stellarti gli ochi,
esserti firmamento e vista giusta,
oltre le palpebre, splenderti nel buio
tua meraviglia e mia, immaginata.
Patrizia Cavalli, Vita meravigliosa, Giulio Einaudi Editore, Collezione di poesia 417, settembre 2020, pagina 7.
[JE REGARDE LE CIEL]
Je regarde le ciel, le ciel que tu regardes
mais je ne vois pas ce que tu vois.
Les étoiles restent là où elles sont,
pour moi de vagues lumières sans nom,
pour toi des constellations que tu nommes
avant que le sommeil n’éclipse cette belle ordonnance.
Ah, rêve-moi dans le désordre et oublie
tous ces noms, fais de moi ton unique étoile :
je ne veux pas de nom mais seulement étoiler tes yeux,
être ton firmament et ta juste vue,
par-delà tes paupières, briller pour toi dans le noir
ta merveille et la mienne, comme nous l’imaginons.
Traduction inédite d’Angèle Paoli
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