[LE VENT VERT, LE VENT JAUNE] Le vent vert, le vent jaune, le vent bleu de la nature, dôme éclairant de l’étendue étanchant les visages d’eaux. Des oiseaux crient de jour. Des reflets s’attardent aux yeux atroces des nuages. Tout s’enténèbre à l’orée vespérale, le dôme, le toit de tuile orange, la pluie argentée, les diamants de la main qui servent d’yeux aux sages, les petits dieux accroupis des images, les corolles qui se forment le soir. J’ai étudié, nocturne, les traductions des saints, un ange à mon épaule guidait ma main de pauvre. J’ai connu l’âge de la neige, de l’écorce de peau à la tache de terre. [VERDEUR ANGEVINE] Verdeur angevine le long des jeunes voûtes C’est le jour de mer au soleil mandoline C’est le petit mendiant en haillons d’or, les mains tendues vers les deniers virils C’est un chemin de pas qui mène à l’oiseau froissé C’est la voix tourmentée d’une petite fille aux yeux blonds, à la douceur allée C’est le ciel en beauté subite, luisant d’haleine d’anges, Dieu qui visite ses prairies C’est le joyau d’étoile épinglé au corsage, rose, or et blanc comme des seins pubères C’est jour de mer, les fontaines percent les villes aux toits de mûres noires ou d’oranges |
BÉATRICE DOUVRE D.R. Ph. Mathilde Bonnefoy ■ Béatrice Douvre sur Terres de femmes ▼ → Nuit brisée → l’Outrepassante → Le vin, le soir ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions de la Coopérative) la fiche de l’éditeur sur Journal de Belfort → (sur La Pierre et le Sel) Béatrice Douvre, l’invisible est un miracle, par Pierre Kobel → (sur La Pierre et le Sel) Béatrice Douvre | Journal de Belfort par Pierre Kobel → (sur La République des livres) une lecture de Journal de Belfort par Jean-Charles Vegliante → (sur Recours au Poème) Chronique du veilleur (37) : Béatrice Douvre, par Gérard Bocholier |
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