A HIROSHIMA
«Magari fossi morto.
Magari la benda sugli occhi
e la sigaretta. Magari il terrore.
A me la morte non mi ha mai ucciso.
Una forza, piuttosto, ineccepibile
mi ha scomposto. Il mio tempo
non è scaduto, è solo precipitato
all’indietro. Non puoi depormi,
forse aspirarmi inorganico e negativo.
Ricollocato in nulla. Gas definitivo.»
Paolo Febbraro, “I. Disse ancora”, La danza della pioggia, Elliot, Lit Edizioni Srl, Collana Poesia diretta da Giorgio Manacorda, 2020, pagina 29.
À HIROSHIMA
« Si seulement j’étais mort.
Avec un bandeau sur les yeux
et une cigarette. Ou bien de terreur.
Moi, la mort ne m’a jamais tué.
Une force indéniable, plutôt,
m’a décomposé. Mon temps
n’est pas échu, il est juste tombé
en arrière. Tu ne peux me mettre en terre,
tout au plus m’aspirer inorganique et négatif.
Reconverti en rien. Gaz définitif. »
Traduction en français inédite d’Irène Dubœuf
pour Terres de femmes
|
Retour au répertoire du numéro de juillet 2020
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’ index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.