« les photographies mêlées parlent de notre vie » Ph., G.AdC RESSAC Déjà nous avons quitté plusieurs maisons avec leurs chambres agencées peu à peu, amoureusement aurait-on dit. Aujourd’hui nous trions des papiers anciens et les photographies mêlées parlent de notre vie brève, mûrie trop tôt entre des angles tapissés et ces coins d’herbe mal aimés dans les villes. Autour, des amitiés perdues, des souffles retournés au vent. Le ressac d’une pauvre fête laisse des objets dépareillés sur notre rivage. Nous envions les bêtes immobiles des prés, ou nos chats, pour qui un dessus-de-lit est immense. Marie-Claire Bancquart, « Comme des oiseaux lestés aux pattes », Dans le feuilletage de la terre [éditions Belfond, 1994], in Terre énergumène et autres poèmes, éditions Gallimard, Collection Poésie/Gallimard, 2019, page 77. Préface d’Aude Préta-de Beaufort. |
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