Ph. angèlepaoli
OUVRIR UNE FENÊTRE SUR UN SOLEIL D’ÉTÉ
Ouvrir une fenêtre sur un soleil d’été, dormir sous un cyprès, s’en aller
de l’autre côté de la mer, où la lumière peut s’arrêter,
[où la lumière est un mystère, éveillé
Et dormir à la belle étoile, écrire des nuits entières, s’en aller
Plonger dans le bleu du ciel ou s’y jeter sans ailes — au milieu —
s’élever dans les airs, rutilances légères, amoureux
Marcher au bord d’un lac de pierre et de désert, s’en aller
peut-être ou bien rester auprès du cirque des montagnes,
[s’arrêter
sans savoir ni que faire… ou aller
pour reprendre la route au mystère, et rester
La ligne bleue d’azur où point un œil tout bleu>
Arnaud Beaujeu, in « Couleurs, Lumière », Thαumα n° 11, Revue de philosophie et de poésie, La Compagnie des Argonautes, 2013, page 191.
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