« Riaverti così, sentire in me che tu sei simile al vento e agli anemoni. Alle origini. » Édouard Boubat (1923-1999) Lella, Bretagne, 1947 Source ALLE ORIGINI Riaverti così, sentire in me che tu sei simile al vento e agli anemoni. Alle origini. Riaverti dopo il tempo dell’abbandono dopo gli oltraggi e l’odio senza pentimenti, senza perdono. Sono stato lontano da te per anni come uno che vuole essere solo, più solo di un muro diroccato più immobile di un sasso che non lambisce il mare. Poi abbiamo incominciato a viaggiare. Dove ci siamo incontrati, anima? In che piazza di città, in che prato, in riva a che torrente? E ora sei qui, da sempre simile al vento, ai fiori, ai vulcani. Alle origini. Giuseppe Conte, Dialogo del poeta e del messaggero [Arnoldo Mondadori Editore, “Il Nuovo Specchio”, Milano, 1992], in Giuseppe Conte, Poesie 1983-2015, Oscar Mondadori, Oscar Poesia, Milano, 2015, pagina 167. AUX ORIGINES Te retrouver ainsi, sentir en moi que tu es pareille au vent et aux anémones. Aux origines. Te retrouver après le temps de l’abandon après les outrages et la haine sans repentir, sans pardon. Comme un homme qui veut être seul je me suis tenu loin de toi pendant des années, plus seul qu’un mur effondré plus atone qu’une pierre que la mer n’asperge pas. Puis vint le temps du voyage. Où nous sommes-nous rencontrés, Âme ? Sur quelle place de nos villes, en quelle prairie, au bord de quel torrent ? Maintenant tu es là, depuis toujours semblable au vent, aux fleurs, aux volcans. Aux origines. Giuseppe Conte, « Aux origines », Dialogue du poète et du messager in Villa Hanbury & autres poèmes (anthologie), éditions L’Escampette, 2002, page 87. Traduit de l’italien par Jean-Baptiste Para. Préface de Jean-Baptiste Para. « Dialogue du poète et du messager (1992) est [le livre] d’une dépression, d’une crise. Le poète est la proie de la stupeur, du vide, du manque de substance. Il se sent plus seul/qu’un mur effondré/plus atone qu’une pierre. Il a tenté de se fuir, de se perdre. Tout sauf moi-même, voilà/ce que je voudrais être. Quand Psyché descend dans les mondes infernaux, il nous semble que notre âme nous quitte, que la vie même nous abandonne. Elle devient aride, souffrante, déserte. Le Dialogue du poète et du messager forme dans l’œuvre de Giuseppe Conte un pli synclinal. C’est un livre qui signe l’authenticité du parcours. Dans le mouvement du poème, le retour de l’âme messagère coïncide avec l’acceptation de la finitude, désormais reconnue comme le socle nécessaire de l’aspiration à l’infini. » Jean-Baptiste Para, préface de Villa Hanbury & autres poèmes, L’Escampette, 2002, pp. 9-10. |
GIUSEPPE CONTE Source ■ Giuseppe Conte sur Terres de femmes ▼ → [La beauté est le polythéisme] (extrait du Manuscrit de Saint-Nazaire) → Mer qui chante comme les cigales (poème extrait de Non finirò di scrivere sul mare) → [Archéologue de mes jours] (poème extrait de L’Océan et l’Enfant) → Je retourne où déjà j'ai été (autre poème extrait de L’Océan et l’Enfant) → [Sur les coquelicots] (autre poème extrait de L’Océan et l’Enfant) → Il poeta [poème extrait des Saisons] (+ notice bio-bibliographique) → Proserpine (autre poème extrait des Saisons) ■ Voir aussi ▼ → (sur Pangea, rivista avventuriera di cultura & idee) Giuseppe Conte, il Walt Whitman della nostra letteratura (marzo 25, 2020) |
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