[TRAME BLONDOYANTE LA PRAIRIE DES MOTS]
Trame blondoyante la prairie des mots après l’érosion. Toujours avec le poème faire bain de langue. La ciselure de ce que nous écrivons. Jusqu’à la transparence. La musique de ce que nous écrivons est le bois noir d’une basse de viole. Le bruissage d’un drap. Nous souvenir que c’est août, l’ectasie des syllabes jusqu’à l’étoilement venue la nuit. Nous redire Turin à partir du même canevas.
L’œil photographique pour rendre grâce. Le corps même de ce que je suis, un détroit d’ombre et de lumière sur la chair franchie, affranchie jusqu’au secret d’une pierre de lune. Ne meurent pas les images, j’entends d’elles encore leur musique, des éclats dedans nos yeux.
La violette ou la rose ou l’iris se rappeler l’amour un long poème sa terre de bruyère ou corne en forme de lyre ou cachemire son tissu de lumière ou serge de laine ou treillis de mille petites fleurs la Violette ou la Rose ou l’Iris des finesses inattendues.
L’œil photographique pour rendre grâce. Tous ces visages : de Cardinale à Loren à Antonelli à Vitti à Mangano. Giorno & notte, sempre amore. Nous ne connaîtrons de Turin que la Mole Antonelliana qui s’érige comme un bétyle.
18/04/2016
Nathalie Riera, Instantanés des géographies de l’amour… [2014-2016], II, L’Atelier Les Carnets d’Eucharis, Collection « Au pas du Lavoir », 2020, page 18.
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