DANS LA LUMIÈRE DIFFUSE DES BOURGEONS
(extrait)
de l’autre côté des flammes
le gris parfait de la cendre
ce cri, on ne s’y dérobe pas
cette bouche sans parole
n’est pas sans pouvoir
je te regarde
comme on écrit la nuit dans le noir
un rêve à ne pas oublier
tu sauras des choses qui m’échapperont
(je m’échapperai entièrement)
braise cachée, souterraine
témoin de ce qui est vu
un rayon noir sous nos pupilles
>entièrement vivante dans ce futur où
je tombe, où je tomberai
très peu de lumière ajuste les angles
derrière les rideaux silencieux
la recherche d’une force
poings fermés
pas plus grands qu’une noix
sommeil
dessine l’île battue de courants
imprévisibles sous les paupières rouges
un oiseau fait danser une branche
il disparaît
quelque chose a surgi dans l’ombre
bouche très sombre
affûte
falaise d’encre où chanter
Sereine Berlottier, « Dans la lumière diffuse des bourgeons », Ciels, visage, éditions LansKine, 2019, pp. 54-55. Dessin de couverture : Delphine Bretesché.
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