L’OCEANO LÌ DAVANTI L’oceano lì davanti lì davanti come un’idea a perpendicolo o uno sbocco di sangue nell’intervallo più piccolo tra le tempie. Il grigio soffre. Il grigio non è un colore ma un voltarsi, scrutare per terra l’assoluta metà di ogni cosa, piegare in quattro i pianeti della fortuna, che dentro la tasca ci danno un confine, come questa fila di case, d’inverno, significa camminarci accanto, essere d’inverno. Milo De Angelis, L’Océan autour de Milan et autres poèmes [L’oceano intorno a Milano], I, édition bilingue, M.E.E.T. [Maison des Écrivains et des Traducteurs de Saint-Nazaire] Arcane 17, 1993, suivi d’un « Entretien avec Milo De Angelis », par Bernard Bretonnière. « Le gris souffre. Le gris n’est pas une couleur mais un retournement » Photocollage, G.AdC L’OCÉAN LÀ-DEVANT L’océan là-devant tout devant comme une idée au carré ou un crachat de sang dans le plus court intervalle entre les tempes. Le gris souffre. Le gris ce n’est pas une couleur mais un revirement, c’est scruter par terre la moitié absolue de tout, c’est plier en quatre les planètes de la fortune qui nous fixent une limite au fond de la poche, de même qu’en hiver cette enfilade de maisons ça signifie marcher l’un à côté de l’autre, être en hiver. Traduction inédite d’Angèle Paoli |
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