« Tu t’appelles Tharros Et le pied rencontre cette vieille pierre Qui a son origine dans ton sang » Source THARROS (extrait) Grains de sable Galets minuscules Bonbons de sucre doux Cailloux blancs lisses et ronds Veinés de vert, de rose et de bleu Galets, gravier aussi fin En sucre coloré qui fond à bouche. Les cactus se mêlent aux roseaux Dans un paradoxe botanique Les dunes de sable vont leur ronde En diminutif de Sahara marin […] À salive salée de l’eau Le paysage Le vert presque doré du blé Et puis des palmiers au duvet lisse d’enfants Aux cheveux fins de fontaines Aux giclures de feux d’artifice Aux cheveux soyeux de bêtes Aux crinières de juments. Ton nom secret Tharros, Dans l’unité du bleu Tu t’appelles Tharros Et le pied rencontre cette vieille pierre Qui a son origine dans ton sang Dans tes parents qui ont créé en cyprine et sperme Le nom de bleu. Tu t’appelles Tharros ou Tipaza Tu as ce nom-là au moment d’eau vive Qui fait corps avec la mer et le ciel Tu as reçu ce nom-là Par-delà leur mort et la tienne Les cendres dispersées de Carqueiranne Là où se pose le vol silencieux des colombes Sur la pierre dallée de la tombe Tu as ce nom-là Tharros Toi devenue antique pierre de sang Vieux galet d’os. Béatrice Bonhomme, « Tharros » in Les Boxeurs de l’absurde, éditions L’Étoile des limites, Collection Parlant seul, 46100 Fourmagnac, 2019, pp. 86, 87, 89, 90, 91. |
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