« on viendra au jour avec seulement dedans le temps ou l’air on sera devenu assez léger pour passer » Ph. Paul Ratje, Archives Agence France-Presse Source POÈME-LETTRE on est allé jusqu’à ne plus savoir comment plus loin un mur indéfiniment un jour on ira plus loin d’ici là le temps comme pauvre et la force prise dans l’attente tendue sans bouger on reste en face à la longue ça devrait déplacer le pays ou bien jusqu’à ne plus tenir n’être plus tenu un matin il y aura une mémoire d’eau une vaste pluie devant rien d’autre on viendra au jour avec seulement dedans le temps ou l’air on sera devenu assez léger pour passer Antoine Emaz, « Poème-lettre » [Jacques Brémond-Atelier des Grames, 1995], Caisse claire, Poèmes 1990-1997, Éditions Points, 2007, pp. 89-90. Anthologie établie par François-Marie Deyrolle. Postface de Jean-Patrice Courtois. |
ANTOINE EMAZ D.R. Ph. Dominique Houyet ■ Antoine Emaz sur Terres de femmes ▼ → Cambouis → Je travaille et je vois, après → [Le faiseur] → Un lieu, loin, ici (poème extrait de Personne) → Plaie, XV → Poème des dunes → La poésie ? → Soirs |
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