JE SERAI TON SILENCE À Michel Cosculluela Que mort par conséquent je serai ton silence. Philippe Lacoue-Labarthe La maison au bord du village et de l’eau. Le four reste fermé, nous brûlons avec le blé ; l’aire reste déserte ligne d’erre comme d’autres lignes d’erre dans la montagne et plus bas dans la vallée ; la terre est terre remuée par le corps des morts, l’eau est une eau avalée sur l’erre de la soif. M., elle finit par s’effacer même dans peu de mots G., il s’aveugle dans un autre ciel. Sur le seuil, nous ne refermons pas la porte ; dans l’entrebâillement, la gorge n’est que de silence et le nom se perd imprononçable une fois encore dans la nature même et les lignes du chêne dans ce paysage en retrait. 25 août 2008 Jean Gabriel Cosculluela, “Je serai ton silence” in Je serai ton silence, Propos | 2 éditions, Collection petit à petit dirigée par Jacques Norigeon, 04100 Manosque, 2008, pp. 12, 14. Encres de Jean-Gilles Badaire. |
JEAN GABRIEL COSCULLUELA Source ■ Jean Gabriel Cosculluela sur Terres de femmes ▼ → À l’écart d’oubli → Lumière → Peindre se silence → [Ta terre] (poème extrait de Terre d’ombre) |
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