[SUR LE POÈTE À TÊTE RENVERSÉE] Marc Chagall (1887–1985) Étude pour Le Poète à tête renversée, 1911 Gouache, plume et encre sur papier, 27 x 21 cm Source Cette rose au cœur vert on dirait un chou, la tête renversée du poète il y a cent ans repeinte avec des paupières d’ortie, tout un monde à l’envers revu comme on regarde par-dessous celui qui s’annonce avers, endroit du décor à la vitesse révolue d’une époque où coule sans gravité la couleur du vin lumineuse, éclairant le verre — et la lente impression d’ivresse — le vin où plongerait aussi bien la plume quand l’encrier est sec, la lampe sans pétrole, à lire à livre ouvert sur les genoux, vieil établi, le livre ou manuscrit comme à rebours entre les pages où furent glissées des fleurs ocre, violines, jaune paille, les mots semblablement réversibles. sur « Le Poète à tête renversée » Étienne Faure, « En peinture » in Tête en bas, poèmes, éditions Gallimard, Collection blanche, 2018, page 69. |
ÉTIENNE FAURE ■ Étienne Faure sur Terres de femmes ▼ → Tête en bas (lecture d’AP) → [Après les rigueurs inhumaines | du gel] (extrait de Ciné-plage) → Et puis prendre l’air (lecture d’AP) → Sortir, Éloge appuyé des bancs, Changements de saison (extraits d’Et puis prendre l’air) → Les soirs d’été au pas des portes (extrait d’Horizon du sol) → La Vie bon train, proses de gare (extrait) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de la mél, Maison des écrivains et de la littérature) une fiche bio-bibliographique sur Étienne Faure |
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