[J’AIME ALLER DANS LA RUE AVEC EN TÊTE UN CHANT]
(en pensant à Christian Bachelin, à
Pierre Michon, à Erik Satie…)
J’aime aller dans la rue avec en tête un chant
Chant de petit oiseau qui possède en son cœur
En son cœur minuscule un très gros nuage lourd
Un énorme nuage comme un hippopotame
Un hippopo tellement gonflé de l’eau des fleuves
L’eau des fleuves dont il est le cheval impensable
Le cheval impossible dans une tête de fauvette
Dans une tête de linotte ou de bergeronnette
Bergère honnête aimant son ciel plein de moutons
Écoute s’il pleut écoute et goûte ma chanson
La chanson sortie de ma caboche qui grelotte
En forme de souvenir en forme de poire
Poire de ma soif d’aller sous les nues par les rues
Quand la vie minuscule semble vivable encore.
Valérie Rouzeau, « Qu’on vive » in Sens averse (répétitions), Poésie, Éditions La Table Ronde, Collection Vermillon, 2018, page 83.
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