« À l’arrière de la barque, sa main
suspendait la vague. »
Dessin d’Anaïs Charras
in Anne-Cécile Causse, Autrement que la rive, page 31.
[LE SABLE RÉVEILLAIT DOUCEMENT NOS ÉTREINTES]
Le sable réveillait doucement nos étreintes
et le rouge de nos yeux
laissait présager un étrange crépuscule.
Tu distinguais le soir quand je m’ouvrais à la nuit.
Du bout des doigts
je caresse l’éclat fendu
de nos étoiles.
La nuit s’éteint dans le miroir,
quelqu’un
pleure contre un langage.
À l’arrière de la barque, sa main
suspendait la vague.
Le corps épousait le bois,
tiède, sous la mer.
La main,
tendue vers un ailleurs,
et dont on ne savait si le ciel, si les flots.
On ne distinguait pas si la barque s’éloignait.
On était derrière elle
et l’horizon défait,
derrière elle et sa voix,
séparée.
Anne-Cécile Causse, Autrement que la rive, poèmes, Éditions Unicité, 2017, pp. 26-28-30. Dessins Anaïs Charras.
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