Collage, G.AdC [LES TSIGANES SONT COMME LES OISEAUX] Les Tsiganes sont comme les oiseaux qui volent contre le vent. Ma femme est une gitane hongroise redoutable. À la seconde où je l’ai vue, j’ai su que c’était l’ange qu’on m’avait envoyé. Au royaume de l’espoir il n’y a jamais d’hiver. « Je me souviens » et « il y a longtemps » : ce sont les deux phrases les plus poétiques de la langue française. Je passe souvent du temps avec des hommes et des femmes qui ne sont rien dans cette société, mais qui sont beaucoup pour moi. Les deux plus grands poètes de la langue française ce sont deux femmes. Le timbre de la voix et les mots utilisés en disent plus sur un individu que ce qu’il prétend être. La sonorité délicate et somptueuse de mon luth me transporte, que je le veuille ou non, dans le Royaume neigeux de la mélancolie. Alexandre Romanès, Le Luth noir, Éditions Lettres Vives, Collection entre 4 yeux, Collection dirigée par Claire Tiévant, 20213 Castellare-di-Casinca, 2017, pp. 11-12-13. |
ALEXANDRE ROMANÈS Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Lettres vives) la fiche de l’éditeur sur Le Luth noir |
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