« Ne plus quitter les pierres au retour de la forêt mais écouter longuement la cohorte des siècles » Ph., G.AdC TAMIÉ À François Cheng Aller aux pierres qui chantent aller au dédale de leur voix pesante plus nus qu’elles ne le sont dans le silence qui les force à vivre Passer les couleurs de l’automne une à une les compter comme un chien lèche sa plaie et des lacets du chemin qui monte étrangler le vent d’avant novembre Se défaire peu à peu de son pas si l’on veut être à l’heure des pierres qui se rejoignent pour s’étreindre et se délivrer ensemble du vide De l’une d’elles peut-être le souffle d’un oiseau pétrifié d’amour et de peine portera l’espace d’un seul cri la voix d’un enfant de l’au-delà des mots Ne plus quitter les pierres au retour de la forêt mais écouter longuement la cohorte des siècles qui de l’une à l’autre chante la gloire des yeux clos d’étoiles et de neige Puis s’alléger du poids des pierres en leur accordant le droit d’asile Jean-Marie Berthier, Ne te retourne plus, Éditions Bruno Doucey, Collection « Soleil noir », 2017, pp. 78-79. |
JEAN-MARIE BERTHIER Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site du Scriptorium de Marseille) un hommage de Dominique Sorrente à Jean-Marie Berthier → (sur le site des éditions Bruno Doucey) la fiche de l’éditeur sur Ne te retourne plus de Jean-Marie Berthier |
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