DANS L’OBSCURITÉ ÉBLOUISSANTE
les gorges qui ont lancé des papillons bleus
pour que la liberté descende en nuage froid et blanc
chantaient des hymnes au dieu
pour qu’il ne pense qu’aux colombes et à la paix
elles s’opposaient au monstre de Damas
la main qui les a arrachées ignore qu’elles ont éclos dans
toute la Syrie
des tournesols à Hama
des lauriers à Alep
à Dar’a et Darayya des grappes de raisin
des diamants rouges à Rakka
des acacias à Homs
des lilas sur l’Euphrate
la musique éternelle du Tigre
écrite par les alphabets d’Ougarit et d’Amrit
gardée dans les écritures d’argile conservée à Kafar Nabil
clamant :
*« Elle est à nous et non pas à la famille Assad
vive la Syrie à bas Bachar El Assad
uni uni uni le peuple syrien est un
ni Salafistes ni Frères nous voulons un État laïc »*
Fadwa Suleimane, Dans l’obscurité éblouissante, éditions Al Manar, 2017, pp. 39-41. Traduit de l’arabe (Syrie) par Sali El Jam, avec la collaboration d’Etel Adnan, Simone Fattal, Eugénie Paultre.
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