[THAT NUMEROUS STRANGER]
That numerous stranger dipped in my best disguise
Worms his way back over the green hills
Which winds have shaped from beaten miracles
And which old thunderstorms and well baptise.
He cuts across it home. His light denies
The dark it boats of, and his step fulfils
The courage of the grassblade that he kills
Dead of the spot he reaches as he dies.
All silence enters him but leaves no trace.
Who is that man who walks without a face
On less than water, on a single word,
On a mere air that whistles its absurd
Jubilant anthem in an elegy’s place
Under the agony and is overheard?
[CET ÉTRANGER MULTIPLE]
Cet étranger multiple noyé dans mon meilleur déguisement
Serpente sur le chemin du retour par les vertes collines
Que les vents ont sculptées à coups de miracles
Et que de vieux orages et des puits baptisent.
Il coupe à travers pour rentrer chez lui. Sa lumière nie
Les ténèbres dont elle se vante, et son pas honore
Le courage du brin d’herbe qu’il tue net
Sur le lieu qu’il atteint en mourant.
Tout le silence entre en lui mais ne laisse aucune trace.
Qui est cet homme qui marche sans visage
Sur moins que de l’eau, sur une parole unique,
Sur un simple air qui siffle son absurde
Antienne jubilatoire en un lieu élégiaque
Et qui, à l’agonie, est entendu par hasard ?
Burns Singer, Sonnets pour un homme mourant, XXXXVIII, [Sonnets for a Dying Man, Botteghe Oscure, Quaderno XVI, Roma, 1955], édition bilingue, Éditions Obsidiane, 89500 Buzzy-le-Repos, 2017, pp. 92-93. Traduit de l’anglais par Anthony Hubbard et Patrick Maury. Préface de Patrick Maury.
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